SCULPTURALE !

Dans les années 80, Camille Claudel renaît. Son destin tragique et son œuvre sont tirés de l’oubli grâce au livre d’Anne Delbée, puis au film de Bruno Nuytten qui la révèle au grand public sous les traits d’Isabelle Adjani. Cette redécouverte coïncide avec la montée en puissance de la cause des femmes, notamment en France avec la création d’un ministère des Droits de la Femme en 1981.

Dans les années 80, un siècle plus tôt, Camille Claudel (1864-1943), sœur aînée de l’écrivain Paul Claudel, émerge sur la scène artistique. A une époque où les femmes doivent se battre pour leur place, elle s’impose par son talent et sa détermination mais connaîtra une histoire tourmentée, à la fois en tant que femme et en tant qu’artiste.

C’est en 1881 qu’elle entre à l’académie Colarossi et loue un atelier avec d’autres femmes artistes, se formant auprès de grands noms de la sculpture, d’abord Alfred Boucher, puis Auguste Rodin, dont elle devient l’élève, la muse, puis l’amante, tout en forgeant son propre style. De son vivant, son talent est reconnu, ses œuvres exposées et admirées ; elle reste pourtant dans l’ombre de Rodin, dans un siècle qui ne facilite pas l’émancipation des femmes. Et confrontée à des difficultés financières, elle finira enfermée à l’asile psychiatrique durant trente ans, où elle s’éteindra dans la solitude et l’indifférence.

« Mon grand désir, mon idéal est de mettre dans les formes que je tire de la pâte, une idée ! L’idée ne me suffit pas ; je veux l’habiller de pourpre et la couronner d’or. »

— Propos de Camille Claudel recueillis par Henri (ou Henry) Asselin (homme de lettres, journaliste et critique d’art français, né le 24 février 1884 à Cologne et mort le 22 juin 1978 à Paris)

Figure désormais emblématique du féminisme, sa notoriété peut donner l’impression qu’elle était la seule femme sculptrice de son époque…
L’exposition « AU TEMPS DE CAMILLE CLAUDEL, ÊTRE SCULPTRICE À PARIS » nous prouve le contraire. Coproduite par le Musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine, le Musée des Beaux-Arts de Tours et le Musée de Pont-Aven, elle rend hommage non seulement à Camille Claudel, mais aussi à ses contemporaines : https://www.museecamilleclaudel.fr/fr/au-temps-de-camille-claudel-sculptrice-paris

Réunissant près de 90 œuvres (sculptures, tableaux, dessins, photographies, correspondances), elle redonne vie à l’entourage artistique féminin de l’artiste et met en lumière ces femmes qui ont partagé le même combat et la même passion pour la sculpture, laissant derrière elles un héritage artistique précieux qui sort ici de l’ombre : Charlotte Besnard, Marguerite Syamour, Agnès de Frumerie, Jane Poupelet ou Marie Cazin…

Les équipes SENDSIO sont fières d’avoir géré l’emballage, le transport et l’installation des œuvres de cette exposition sculpturale. Un défi de taille a été le déplacement de la « Sapho endormie » de Marguerite Syamour, un marbre de 1200 kilos prêté par le Musée des Beaux-Arts de Cambrai et qui n’avait pas été déplacé depuis 31 ans.

Crédits photos : Sendsio, Musée des Beaux-Arts de Cambrai, Musée Camille Claudel.

ClientMusée Camille Claudel, Nogent-sur-SeineServicesEmballage, mise en caisses, transport, déballage, manutentions, bardage, accrochageDateSeptembre 2025


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