EN FORCE… OU PAS

Bien qu’intervenant tout de même dans un palais, c’est coiffé de casques de chantier que nos techniciens sont intervenus au palais du Tau à Reims !

Le palais du Tau a été le siège de l’archevêché de Reims de la fin du VIIIe siècle jusqu’en 1905. Bâtiment jouxtant la cathédrale Notre-Dame de Reims, il fut également résidence royale lors des cérémonies du sacre des rois de France. Il doit son nom à son plan qui était, au Moyen Âge, en forme de lettre T (« Tau » en grec). Détruit en grande partie par un incendie dès le début de la Première Guerre mondiale, il a été reconstruit entre 1950 et 1972 pour devenir un musée. Actuellement en travaux pour rénovation, il rouvrira ses portes en 2025.
Classé monument historique en 1907 et inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1991, le palais du Tau est aujourd’hui un monument national, géré par le Centre des Monuments Nationaux (CMN) depuis 1972.

Ces derniers nous ont confié en juin dernier l’emballage, la manutention et le transfert d’une soixantaine d’éléments lapidaires (dalles funéraires, plaques gravées, fragments, colonnettes, éléments décoratifs), depuis le sous-sol du palais du Tau vers les réserves extérieures du musée.

Et pour évacuer ces œuvres depuis le sous-sol, nul besoin pour nos techniciens d’être tombés dans la marmite de potion magique comme Obélix® ou d’avoir mangé des épinards comme Popeye® (bien que la teneur en fer des épinards soit une « fake news » datant de… 1870, la secrétaire du biochimiste allemand Emil von Wolf, mandaté pour évaluer la composition nutritionnelle de nombreux — aliments dont les épinards — ayant tout bonnement mal placé une virgule et transformé en un instant la valeur de 2,7 mg par 100 g… en 27 mg !).

C’est en effet au moyen d’un portique aluminium positionné au-dessus de la trappe d’accès (avec palans, chariots porte-palans, paras, élingues, sangles, pince à marbre, plaques en fer, etc. …) que notre équipe les a ainsi remontées rapidement et en toute sécurité.

« Mieux vaut subtilité que force. » (proverbe français du XVIe siècle)

Pour finir, voici deux courtes vidéos réalisées par notre équipe, en vitesse réelle… ou pas :